Pour répondre à cette question, j'ai lu l'étude de l'Ademe intitulée :
"Etude sur la gestion des déchets dangereux diffus dans les pays les plus avancés d'UE et hors UE"
Le volume 2 pratiques exemplaires page 103-113 nous présente le seul exemple Européen.
Au Royaume-Uni une initiative de réemploi des peintures s’est développée.
Sur les 400 millions de litres de peintures et vernis du marché Anglais, 56 millions de litres restent inutilisés, et sont stockés ou éliminés.
Aujourd’hui, Community RePaint est un réseau de 65 projets de récupération des peintures usagées, géré par Ressource Futures. Le financement est assuré depuis 1993 par Dulux, un des trois principaux producteurs au Royaume-Uni.
Les organisations qui gèrent les 65 projets Community RePaint sont la plupart du temps des associations locales et/ou caritatives. L’association collecte dans les déchèteries les peintures acceptées dans le programme.
Au centre Community RePaint les peintures de la même marque et de la même couleur sont parfois rassemblées dans un seul pot.
Les pots sont ensuite scellés, étiquetés (en général avec une mention « peinture d’occasion », la date et le volume de peinture restant).
La plupart des projets conservent et redistribuent les peintures dans leur contenant d’origine, même s’ils sont partiellement vides.
Financement : les coûts des projets varient entre 1200 € et 42 000 €, pour une moyenne de 9 300 €.
Ceci représente en moyenne 2 € par litre de peinture collectée.
La viabilité des projets provient de :
- commissions versées pour la collecte des peintures : les collectivités aident les coûts de transport et les frais de tri des peintures en contre partie des économies sur les coûts de gestion des déchets, RePaint Leeds, par exemple, reçoit ainsi 100€ à chaque opération de collecte,
- beaucoup d’associations gérant un projet Community RePaint demandent une donation en échange de la peinture donnée, entre 0,75€ et 1,5€ par litre de peinture en général,
- Community RePaint Bradford propose des abonnements allant jusqu’à 750€ par an à des associations (par exemple d’aide au logement),
- les projets peuvent aussi faire payer les commerces dont ils récupèrent les peintures invendues. Les coûts d’élimination de ces peintures sont autant d’économies pour les commerces si Community RePaint les récupère. Community RePaint Leeds fait ainsi payer aux distributeurs et décorateurs 0,30€ par litre pour les peintures blanches, 0,75 € par litre pour tout autre pot plein et fermé, et 1 € pour les contenants partiellement vides ou endommagés.
En 2007, le réseau Community RePaint a collecté 450 000 litres de peinture.
A titre de comparaison, celà représenterait environ 5 % des restants de peintures collectées dans les déchèterie en France.
J'aimerais connaître votre avis, selon vous est ce siginifiactif ou anecdotique ?
Je suis étonné de ne pas trouver ce type initiative en Suède, Finlande, Danemark, Allemagne !
Pour faire simple :
Le prix de vente au détail de 1000L de peinture, moyenne gamme, en pot 0,5L : 30000 €
Pour mémoire, un kilo d’or côte 32350 €.
Après ce recadrage, voici l’innovation Française, à la sauce gauloise, adaptée du modèle Anglo-Saxons :
Le rachat des peintures à l’eau non utilisées…
…indexé sur le cours de l’oxyde de titane.
Imaginer un jour, trouver un prospectus dans sa boîte aux lettres : « Le 28/02/2012, sur la place de votre village, nous analyserons et achèterons vos veilles peintures à l’eau……. »
Rédigé par : hb | 28/02/2011 à 13:11
Réemploi et recyclage pour Product Care
En Colombie Britannique (Canada), Product Care gère un programme de récupération des peintures post consommation.
Dans la métropole de Vancouver un magasin d’échange met à disposition des compagnies de théâtre et des associations caritatives les peintures de meilleure qualité.
Product Care trie également par couleur les peintures destinées au recyclage.
Le financement est assuré par les éco contributions des producteurs.
Product Care paie les dépôts à hauteur de 90 € par mois pour le stockage des peintures. De plus il verse 27 € par bac de peinture remplis.
Rédigé par : Christophe TASSIN | 21/03/2011 à 17:43