Le thème du présent billet a fait l’objet de la deuxième rencontre du Club ADR Labo-Services animée par Stéphane Sambardier (Directeur de l’Agence Labo-Services Ile de France) et moi-même.
Nous profitons pour remercier à l’occasion de ce billet les clients qui ont participé à cette rencontre.
Que signifie classer un déchet selon l’ADR ?
Classer une matière consiste à déterminer si la matière est soumise ou non à l’ADR, et si oui, à préciser les éléments suivants :
- son code UN et sa désignation officielle,
- son danger principal (classe de danger) et éventuellement les dangers subsidiaires,
- et son niveau de danger appelé groupe d’emballage (I, II ou III).
S’il s’agit d’une matière simple, se référer au classement de la rubrique 14 de la Fiche de Données de Sécurité. Par exemple, le méthanol : UN 1230 Méthanol, 3 (6.1), II
Et lorsque c’est un déchet, on le précise par la mention suivante : Déchet, UN 1230 Méthanol, 3 (6.1), II
S’il change d’aspect physique, mon déchet devra alors changer de classement. Ainsi, un liquide soumis à l’ADR absorbé sur une matière solide devient un solide.
Par exemple, de la verrerie de laboratoire souillée de liquide inflammable type acétone pourra être classée de la façon suivante : Déchet, UN 3175 Solide contenant du liquide inflammable nsa (acétone), 4.1, II.
Attention, lorsque l’on choisit le code UN 3175, il ne faut pas qu’il y ait un excès visible de liquide (ajouter si nécessaire de l’absorbant).
Et, comment classer des déchets contenant un mélange de matières ?
Lorsqu’un classement précis n’est pas possible sans occasionner des coûts ou des délais trop importants, il est admis de classer les mélanges ou déchets arbitrairement en fonction des substances contenues (ADR chap. 2.1.3.5.2).
La méthode consiste à recenser les matières dangereuses entrant dans le mélange, puis à déterminer le danger prépondérant et les dangers subsidiaires. Cette méthode ne prend pas en compte les proportions des différentes substances entrant dans le mélange.
EXEMPLE : bidon de récupération contenant un mélange de dichlorométhane et d’acétone
Rubrique 14 des FDS : UN 1593 Dichlorométhane, 6.1, III
UN 1090 Acétone, 3, II
Donc : Danger principal : 3
Danger secondaire : 6.1
Groupe d’emballage : II
Conclusion : Déchet, UN 1992 Liquide inflammable et toxique nsa (acétone, dichlorométhane), 3 (6.1), II.
Si plusieurs matières appartiennent à des classes différentes, mais présentent le même groupe d’emballage, on utilise le tableau des prépondérances du chapitre 2.1.3.10 de l’ADR.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à télécharger le fichier suivant : Télécharger Club_ADR_IdF_Rencontre_2.pdf (271.2K)
A noter : il n’existe pas de code UN pour des déchets non identifiés ou pour des déchets dont la désignation est trop générique.
Exemples de désignation trop générique ne permettant pas un classement : DDM (Déchets Dangereux des Ménages), DTQD (déchets toxiques en quantités dispersées), PCL (produits chimiques de laboratoires), solides minéraux simples, …
Vous avez des questions ou des remarques, n’hésitez pas à poster vos commentaires à la fin de ce billet. Je peux également vous proposer des formations sur le sujet.
Accord européen du transport international des marchandises Dangereuses par Route.
Cdt
Rédigé par : FB | 17 mai 2011 à 09:05
que signifie adr?
Rédigé par : Célia | 12 mai 2011 à 16:27
Les DDM doivent être triés en fonction de leur devenir et de leur compatibilité.
Pour chaque famille on peut alors déterminer un code CED et un code UN.
Niveau emballage, je conseille d'utiliser des caisses homologués (650 litres pour les peintures, 60 litres pour les autres familles) et fût pour les piles. Bien caler les produits verticalement.
Coller une étiquette avec la famille de tri, le code UN et le ou les symboles de l'ADR.
Je vous confirme qu'il n’existe pas de code UN pour des déchets non ou mal identifiés type PCL (produits chimiques de laboratoires.
Je rédigerai sans doute un article spécifique à ce sujet, mais en attendant je vous invite à nous joindre au 0892.680.380 pour que l'on réponde plus précisément à vos questions.
Rédigé par : Bertolini Fabrice | 01 septembre 2008 à 17:05
Bonjour,
Quel code utiliser pour le transport des DDM... Je travaille dans une société de collecte de déchets en suisse et nous tournons dans tous les pharmacies du canton. Celles-ci offrent à la population un service de reprise de leur toxique ménagers. Cette collecte se fait dans des caisses en plastique étiquetés. Par ailleurs nous évacuons des déchetteries ce même genre de déchets dans des GRV type paloxes dans lequel le tri n'est pas toujours bien fait. Les paloxes sont normalement classés en différents déchets (peintures, gazeux, produits chimiques divers...)
Quelles emballages préconisez-vous, quel étiquetage et quelle désignation puisque vous dites:
"A noter : il n’existe pas de code UN pour des déchets non identifiés ou pour des déchets dont la désignation est trop générique.
Exemples de désignation trop générique ne permettant pas un classement : DDM (Déchets Dangereux des Ménages), DTQD (déchets toxiques en quantités dispersées), PCL (produits chimiques de laboratoires), solides minéraux simples, …"
A noter qu'en suisse nous avons des codes OMOD (ordonnance sur le mouvement des déchets) qui se calquent sur les codes déchets européens... Les docuemnts de suivi des déchets spéciaux s'accompagnent de listes éventuelles des produis soumis à l'ADR (mais dans le cas de 400 petits produit dans un paloxe ou dans un débarras de vieux stock de pharmacie, que faire ? Surout si vous dites qu'il n'existe pas de désignation suffisamment générique ?
Merci de m'éclairer si c'est possible
cordialement
k-load
Rédigé par : K-load | 28 août 2008 à 08:46