A la création du premier éco organisme français, son dirigeant a du prendre des décisions complexes sur des problèmes liés à de nombreux aspects de l’organisation de sa filière.
Hors avec plus de 15 filières REP, nous assistons maintenant à des copier coller des filières précédentes.
Dans ce contexte peut-on encore attendre du modèle REP une amélioration de la performance dans la gestion des déchets ?
Avec beaucoup de réserves d’usage, appliquons au dirigeant d’un éco organisme ce que les auteurs Gabel et Sinclair-Desgagné (1998) appellent la rationalité bornée des décideurs.
A l’origine, le dirigeant porte un regard neuf sur chaque problème, cherchant, chaque fois, à prendre la meilleure décision.
Au fil du temps, ses décisions sont de plus en plus guidées par des procédures d’opération standardisées (standard operating procedures).
Autrement dit, un dirigeant acquiert progressivement des « routines » de prise de décisions. Alors que ces routines peuvent être initialement efficaces, il est probable qu’à la suite de changements dans l’environnement économique, elles le deviennent de moins en moins.
Selon les auteurs, une nouvelle réglementation environnementale stricte peut favoriser la remise en question des routines existantes et donc améliorer la performance de l’organisation. Cet effet sera d’autant probable que la réglementation environnementale force l’organisation à investir dans l’acquisition ou la production d’information.
Afin d'améliorer la compétitivité de nos éco organismes, suggérons donc à l’état d’inscrire plus de réglementation environnementale dans les cahiers des charges d’agréments des éco organismes.
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